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Centenaire de la naissance de Salvador Dalí
La gare de Perpignan, 1965
(toile 406 x295)

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Ce tableau constitue, selon Dalí, une clef pour comprendre sa pensée et son oeuvre. L'Angélus de Millet est une petite toile (55 x 66 cm). Dalí s'intéressa pendant plus de vingt ans et  avec obsession à ce tableau. En 1963, il publia  Le mythe tragique de L'Angélus de Millet dont les idées sont à l'origine de la gare de Perpignan. Une radiographie du tableau avait permis à Dalí de penser, qu'entre l'homme et la femme, serait caché le cercueil du fils mort. Dalí, tout acquis aux théories de Freud,  nous y livre son interprétation psychanalytique.

 

   

Dalí place des allusions érotiques et des symboles populaires de fécondité (les sacs de la récolte) en liaison avec l'histoire du Christ. Le père et le fils sont condensés dans une seule personne. Le sacrifice du fils est transposé dans le tableau de Dalí sous les traits du Christ en croix, avec sa couronne d'épines, flottant juste au centre du tableau, là où la lumière est la plus intense et derrière la croix qui irradie la composition. En parallèle au Christ, Dalí apparaît dans la lumière du centre du tableau, flottant les bras en croix et, toujours dans l'axe vertical, une deuxième fois en haut du tableau, en liaison directe avec la femme (Gala), située au bas. Tout détail dans ce tableau a un sens. La fourche qui s'enfonce dans la terre (fécondité) et la plaie sanglante du Christ...
Un autre repère mais géographique, représenté par la locomotive, est la gare de Perpignan. Le peintre s'y arrêtait souvent. Mais surtout il apprit que c'est à Perpignan qu'avait été calculé et fixé l'étalon-mètre de mesure de la terre au XVIIIe siècle. La gare de Perpignan devint, à ses yeux, le centre de l'univers, "une source de lumière, une cathédrale d'inspiration".