Une langue pour la communication internationale

Importance de l’adoption d’une langue véhiculaire internationale

L'Union Européenne :

27 nations
23 langues officielles



3 langues de travail :

l'allemand 
l'anglais    
le français

Le parlement européen de Strasbourg

Les 23 langues officielles
de l'Union Européenne :

l'anglais
l'allemand
le bulgare
le danois
l'espagnol
l'estonien
le finnois
le français
le grec
le hongrois
l'irlandais
l'italien
le letton
le lithuanien
le maltais
le néerlandais
le polonais
le portugais
le roumain
le slovaque
le slovène
le suédois
le tchèque

La domination de l’anglais est préjudiciable à la France et aux pays non anglophones sur le plan culturel.
C’est un fait bien connu et fréquemment souligné. En revanche, on ignore encore largement qu’elle constitue un très grave handicap sur le plan économique pour tous les pays non anglophones. Le rapport Grin de 2005 (rapport rédigé par François Grin, professeur en économie linguistique à l’Université de Genève, à la demande du Haut Conseil à l’évaluation de l’École) montre que la domination de l’anglais rapporte plus de 10 milliards d’euros chaque année au Royaume-Uni et coûte plusieurs milliards d’euros annuellement aux autres pays de l’Union Européenne (Irlande excepté). Le rapport établit que l’adoption d’une langue véhiculaire internationale permettrait à la France d’économiser environ 5 milliards d’euros chaque année et à l’Union Européenne d’économiser plus de 25 milliards d’euros annuellement (compte tenu du fait que le Royaume-Uni perdrait ses 10 milliards annuels de gain).

Par ailleurs, accepter l’usage généralisé de l’anglais dans les négociations commerciales internationales place les non-anglophones dans une situation d’infériorité, qu’un effort accru dans l’enseignement de l’anglais ne pourra jamais résorber. Ceci se traduit par des pertes de marché, difficiles à chiffrer mais bien réelles. Dans le domaine scientifique, la domination de l’anglais met également dans une situation d’infériorité tous les scientifiques non anglophones avec des conséquences préjudiciables sur le rayonnement scientifique des pays concernés.

Actuellement, la course à un enseignement toujours plus intensif et généralisé de l’anglais a un coût économique exorbitant. L’objectif est de plus impossible à atteindre. Prétendre faire de la France un pays bilingue français/anglais est complètement utopique, ne serait-ce que par les sommes astronomiques qu’il faudrait consacrer à ce but. La France (et tous les pays non anglophones) peut rivaliser avec le Royaume-Uni et les États-Unis dans tous les domaines scientifiques, économiques et culturels, mais elle leur sera toujours inférieure dans la maîtrise de leur propre langue maternelle. Accepter que cette langue soit la langue internationale de l’économie et des sciences revient à accepter un handicap majeur.

Une langue véhiculaire internationale, telle que l’espéranto, l’ido ou interlingua, permettrait des économies considérables pour tous les pays non anglophones et placerait tous les pays du monde à égalité dans les domaines commerciaux, scientifiques et éducatifs.
Haut de page

Intérêt d'une langue véhiculaire internationale

Pays n'ayant pas de langue spécifique et utilisant une ou deux langues officielles :


Autriche:allemand

Belgique:francais/néerlandais

Chypre:grec

Luxembourg:français/allemand

Les études ont montré, essentiellement sur l’exemple de l’espéranto, mais aussi de l’ido et d’interlingua, que l’apprentissage d’une langue internationale construite est environ 10 fois plus rapide que celui de l’anglais. On a aussi pu constater que ce type de langue peut être maîtrisé par toutes les couches sociales, quel que soit leur niveau d’instruction, et par tous les pays du monde. En effet, même si ces langues s’inspirent généralement des langues de l’Europe, elles ne présentent pas de difficulté pour des locuteurs de langues très différentes tels que les Japonais ou les Chinois. S’il est presque impossible de maîtriser réellement l’anglais, à moins d’en faire sa spécialité, il est possible de maîtriser vraiment l’espéranto, l’ido ou interlingua en un temps très raisonnable, tout en se consacrant à un tout autre domaine d’activité.
Par ailleurs, une telle langue internationale ne présenterait pas le caractère de domination culturelle d’un pays par un autre, ce qui est souvent l’un des griefs majeurs que l’on oppose à l’anglais.
Haut de page

Qu’est-ce qu’une langue véhiculaire internationale ?
 


La Commission Européenne :

"L'Union européenne compte plus de 60 communautés autochtones qui parlent une langue régionale ou minoritaire, ces langues variant des langues celtiques anciennes dans l'Ouest de l'Europe, comme le gaélique et le gallois, aux langues minoritaires pratiquées en Europe de l'Est, comme le kashub en Pologne et le latgale en Lettonie."

L’objectif d’une langue véhiculaire internationale n’est en aucun cas de remplacer toutes les langues du monde. Au contraire, une langue véhiculaire construite favoriserait la diversité linguistique. Une langue véhiculaire est une langue qu’on emploie lorsqu’on est amené à communiquer avec des personnes ne parlant pas la même langue. De telles langues existent déjà. L’originalité du projet de langue véhiculaire construite consiste dans le fait que cette langue serait élaborée par des spécialistes et adoptée par décision politique au lieu d’apparaître et de se propager plus ou moins spontanément. Une telle langue ne pourrait en aucun cas se substituer à nos langues, dite naturelles, dont le fort contenu culturel est irremplaçable.
Une langue véhiculaire internationale  n’aurait pour rôle que de se substituer à l’anglais dans tous ses usages internationaux (commerce, sciences, diplomatie, tourisme). L’étude de langues vivantes ne serait pas pour autant supprimé, bien au contraire, mais le choix des langues étudiées ne relèverait plus de motifs purement utilitaires, comme aujourd’hui pour l’anglais. Les différentes langues vivantes seraient ainsi placées dans des situations plus équitables.
Haut de page

Quelle langue internationale choisir ?
 

 

Langues régionales ou minoritaires parmi les 60 langues soutenues par l'Union européenne :

asturien
albanais
alsacien
aragonais
bas-allemand
basque
breton
catalan
cornouaillais
corse
frioulan
gaélique
galicien
gallois
ladin
mannois
occitan
provençal
romani
sami
sarde
sorabe
yiddish

"Objectifs fixés par la Commission européenne des États membres, le Parlement européen, les régions d'Europe et les partenaires sociaux afin de :

. donner aux citoyens les possibilités d'apprendre deux langues en plus de leur langue maternelle, et ce, dès le plus jeune âge;

. de renforcer le rôle des langues dans l'employabilité...
 
En 2012 la Commission passera en revue les progrès accomplis."

 

Le choix de la langue véhiculaire internationale est important. Il ne faut pas choisir une langue qui rencontrerait de trop vives oppositions. Il faut se garder de deux écueils : le premier serait de choisir, en bloc, sans examen, l’une des langues construites existantes et le second serait de recommencer tout le travail d’élaboration à zéro, sans s’appuyer sur les travaux considérables déjà effectués ni sur les expériences déjà réalisées. Parmi les projets actuels, on peut retenir les suivants qui ont été employés sur une échelle suffisamment grande pour qu’on puisse considérer qu’ils ont fait leurs preuves :

1 . L'Espéranto

    L’Espéranto est la langue la plus connue et celle qui comporte le plus grand nombre de locuteurs. Pourtant, elle a suscité et suscite encore des réserves voire des rejets. Sa conception est maintenant assez ancienne (le projet original date de 1887). Quoique opérationnel, l’espéranto présente des défauts que les projets ultérieurs ont su éviter. De plus, l’espéranto est plus ou moins lié à certaines tendances idéologiques qui ne facilitent pas son acceptation généralisée. Certaines tendances du mouvement espérantiste ont un côté messianique, quasi-religieux ou sectaire (qui remontent à son créateur, le docteur Zamenhof) qui nuisent à sa crédibilité. Le grand mérite de l’espéranto est d’avoir prouvé la faisabilité d’une langue construite par son utilisation à grande échelle sur une très longue période de temps et sur tous les continents.

2 . L'Ido

    L’Ido est une réforme de l’espéranto, résultant des travaux de la Délégation pour l’adoption d’une langue internationale, fondée en 1900 et ayant conclu en 1907 pour l’adoption de l’espéranto sous réserve de modifications selon les conclusions du rapport des secrétaires (Louis Couturat et Léopold Leau) et selon les lignes directrices du projet Ido. Les années suivantes furent consacrées à l’élaboration de cet espéranto réformé qui prit le nom de ido. L’ido conserve les principes généraux de l’espéranto perçus comme positifs tout en corrigeant les points problématiques. Le lexique s’appuie sur les racines les plus internationales issues de six langues (allemand, anglais, espagnol, français, italien et russe). La grammaire et la dérivation sont régulières et d’acquisition aisée. Contrairement à l’espéranto, l’ido ne s’écrit qu’avec les 26 lettres de l’alphabet latin, sans recours à des accents ni à des lettres spéciales.

    3 . L'Interlingua

    Interlingua est la langue issue en 1951 des travaux de l’International Auxiliary Language Association. Elle est basée sur quatre groupes principaux (anglais, espagnol/portugais, français et italien) et secondairement sur deux autres (allemand et russe). En pratique, Interlingua est une langue essentiellement romane. Bien que considérablement simplifiée, le fonctionnement d’Interlingua présente quelques irrégularités, conservées pour donner à la langue un aspect plus naturel. Ces irrégularités sont aisées pour une personne connaissant l’une des langues romanes, nettement plus difficiles dans le cas contraire. Tout comme l’ido, interlingua ne s’écrit qu’avec les 26 lettres de base de l’alphabet latin.

A priori, la langue véhiculaire internationale devrait s’appuyer sur l’expérience de l’une de ces trois langues. L’espéranto a pour lui la notoriété et le nombre de pratiquants mais présente des inconvénients gênants. Les deux autres projets sont plus aboutis. Le choix entre l’ido et interlingua relève du choix entre une conception où l’aspect naturel de la langue ne doit pas entamer sa régularité (l’ido) et une conception selon laquelle on peut s’accomoder de quelques irrégularités si celles-ci donnent un aspect plus naturel à la langue, c’est-à-dire plus proche des langues romanes (interlingua). Dans un souci d’équité et afin de ne pas favoriser les locuteurs de langues romanes, le principe retenu par l’ido semble préférable. L’ido s’appuie, non seulement sur les langues latines, mais aussi sur les langues germaniques et slaves, ce qui en fait une langue plus apte à être adoptée par l’Europe. De plus, sa régularité favorise son apprentissage par des non-européens. L’ido est donc une excellente base pour élaborer la langue véhiculaire internationale du futur. Il faudrait probablement la retoucher afin de tenir compte des progrès de la linguistique de ces dernières décennies. Cependant, le résultat final a toutes les chances de ne pas différer fortement de la langue ido actuelle.