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Réponse écrite à
un élève se posant les questions :
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Qu'est-ce qu'il y avait avant les nombres ? |
. Qu'est-ce qu'il y avait avant les nombres ? D’après toi, à quoi servent les nombres: - Le
système de comptabilité à partir des encoches dura très longtemps (
jusqu’au XVIIe siècle , on trouve encore cette méthode en Grande-Bretagne, en France…). . Pourquoi a-t-on adopté les chiffres arabes ? - C’est une numération de position : le 3 indique trois unités , trois dizaines ou trois centaines … selon sa position . Donne des exemples . Dans la numération romaine , la valeur des chiffres utilisés ( I , V, X, L, C, D , M) ne dépend pas de leur rang dans l’écriture du nombre. M vaut toujours mille et L toujours cinquante. - Toutes les unités jusqu’à dix sont représentées par des chiffres distincts : 1,2,3,4,5,6,7,8,9. - On utilise le zéro ( inventé au Ve siècle ap.J.C). Ainsi, avec cette numération, on peut : - noter tous les nombres , même des grands, avec une toute petite quantité de symboles (dix), - additionner, multiplier facilement(il suffit de connaître les tables d’addition et de multiplication de 0 à 9 et quelques règles opératoires) Au tout début du XIIIe siècle, Léonard de
Pise ,dit Fibonacci, voyagea outre-Méditerranée. Il s’intéressa à
ce système de numération et le rapporta en Occident. Cette nouvelle façon
de calculer se répandit très lentement en Europe. Au Moyen Âge, en
Occident chrétien, on notait encore les nombres en chiffres romains et
on calculait à l’aide de supports matériels appelés abaques, également
hérités des Romains. Un abaque se présentait sous forme d’une table
à colonnes. Pour représenter un nombre, on plaçait dans la première
colonne autant de jetons qu’il y avait d’unités, autant de jetons
qu’il y avaient de dizaines , etc. Les calculs faisaient alors appel
à de savantes techniques de manipulation des jetons. Encore imprégnées
de l’influence de l’archaïque numération romaine, ces techniques,
notamment pour la multiplication et la division, demandaient un long
apprentissage et étaient réservées à des spécialistes. Ainsi, la
nouvelle numération mettait le calcul à la portée de tous, grâce à
sa simplicité d’utilisation. Cela impliquait alors la ruine des
calculateurs professionnels et une perte d’influence de l’Église,
qui avait le monopole de l’enseignements des secrets du calcul. Ce
n’est finalement qu’au XVe siècle que la numération indienne
s’est imposée. En France, on enseignait encore, avec l’abaque, au
XVIIIe siècle et c’est seulement après la révolution que son
usage fut interdit dans les écoles et les administrations.
Je n’ai pas réussi encore à trouver la réponse
à la dernière question (. A partir de quand l'écriture avec des chiffres romains s'est-elle universalisée ?) dans les livres suivants .
Livres consultés : Georges IFFRAH, Histoire universelle des chiffres . Georges Barthélémy, 2500 ans de mathématiques. Jean Pézennec , Promenades au pays des nombres.
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