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Cabarets d'hier, lycée d'aujourd'hui

MARSEILLEVEYRE SANS POL- SIMON

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"Après 1952, une régression s'ébauche dans les conditions de notre travail, liées à la conjoncture générale. Par ailleurs le lycée, jusqu'alors annexe du lycée Thiers, puis du lycée Périer, possède désormais des effectifs suffisants pour recevoir son autonomie. Pour des raisons qui se situent dans l'ensemble à un niveau que nous appellerons "administratif" dans le sens le plus étroit et le plus routinier du terme, Pol-Simon n'en reçoit pas la direction effective. Suprême élégance, il en est avisé par la presse...  Il n'y a paraît-il pas de précédent. Un directeur d'annexe ne peut être promu sur place chef d'établissement à part entière. Ces précédents on les créera, plus tard, ailleurs. Le Ministère nomme un chef d'établissement. 

Ce sera une directrice, parce qu'il y a un internat de filles. Le chef d'établissement désigné est parfaitement valable. Sa personnalité n'est pas en cause. Elle restera un an avec nous ; et nous lui donnerons l'occasion - qu'elle nous pardonne - de souffrir un peu, et  - elle nous l'a dit - de beaucoup apprendre. Pol-Simon reçoit la position de censeur. En 1954, il acceptera le poste de directeur à l'École Internationale de Genève... "
J. P. Beau
Désormais Marseilleveyre et ses pionniers devront apprendre à vivre sans Pol-Simon, le fondateur.
  


  

Déception, regrets...
EN CE TEMPS-LÀ . . .
 20 ans après, un pionnier  exprime toujours sa nostalgie
des premières années de Marseilleveyre avec Pol-Simon.

En ce temps-là, nous vivions ensemble,
En ce temps-là, tous se connaissaient.
Heureux destin, quand la vie rassemble
Ceux qui se rassemblent
Et qui se cherchaient.

En ce temps-là, ce furent des problèmes
Vite résolus sans trop de soucis,
Car notre ardeur était notre emblème,
Et nous trouvions même
Les méchants gentils.

En ce temps-là, ce fut une gageure,
En ce temps-là, toujours nous cherchions
A faire plus, car notre aventure
Était par nature
Une vraie passion.

A présent le nombre a tout submergé,
Débordé château et cottage.
Et parfois, dans ce pars désherbé,
Notre cœur n'est plus à la page.

En ce temps-là, mais quand donc était-ce ?
Oh! pas très loin! Qu'importe à vrai dire,
Car désormais, ces beaux jours sans cesse,
Vivront leur jeunesse
Dans nos souvenirs.

Et toujours, mon cœur tendrement dira
Qu'il fut doux, ami, ce temps-là.


1965 Jean Rippert, professeur et pionnier de Marseilleveyre