Page précédente

    Album du Bozio

 Un village corse de montagne dans les années 1950

 Évocation (suite)

Arbitro. Evocation (suite)

  Arbitro : j'ai  interviewé  Robert Simoni...
 

LA VIE DU VILLAGE - Arbitro comptait alors deux épiceries buvettes. Elles ont disparu. Elles assuraient un approvisionnement à ses habitants même si le village comptait surtout sur sa propre production : cultures, élevage.
Le pain - Arbitro possédait son four communal
(clic). Les familles préparaient leur pâte à pain à la maison puis venaient cuire au four communal, une fois par semaine.
L'élevage - Chaque famille avait deux à trois cochons. Quinze jours avant la Noël on tuait le cochon. Cette opération nécessitait la présence de trois à quatre hommes du village, le cochon pesant de 80 à 100kg. Les hommes du village se prêtaient main forte.
Pas de vaches, les chèvres nombreuses, une centaine, pâturaient dans la montagne. Elles donnaient le lait du déjeuner, le fromage. A Corte on fabriquait du roquefort.
Les ruches et le miel du maquis !
LES CULTURES - Le potager devait nourrir la famille en toute saison. Les châtaigniers pour la farine de châtaigne: la polenta, les crêpes. Les arbres fruitiers, cerisiers, pommiers, poiriers, abricotiers... On faisait sécher les fruits pour l'hiver dans les greniers ventilés où les fruits frais séchaient lentement suspendus à des fils tendus. Les pruniers pour la traditionnelle eau-de-vie corse! Il y avait bien un bouilleur de cru officiel... et beaucoup de clandestins. La vigne sur les coteaux n'était pas cultivée pour le vin mais seulement pour ses fruits et l'eau-de-vie.
Le fourrage pour nourrir les bêtes, les ânes. Chaque famille avait un à deux ânes. Ils servaient aussi au transport des personnes. (à suivre...)

Le four communal