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     Album du Bozio

 Un village corse de montagne dans les années 1950

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Suite du voyage : les gorges de la Restonica

  Arbitro : j'ai  interviewé  Robert Simoni...
 

LA MAISON  CORSE DE VILLAGE - Dans la pièce principale de la maison, la seule chauffée en hiver, (comme cela se faisait aussi dans les maisons provençales), la cheminée en pierre, le "fugon", occupait le centre de la pièce. Jambons, saucissons et figatelli séchaient et se parfumaient de la fumée de bois, suspendus dans le manteau de cette cheminée.
Chaque maison avait sa cave ventilée, son séchoir à châtaignes, son grenier pour une longue conservation des produits récoltés par la famille et qui assuraient sa subsistance.
L'été, on faisait provision de bois de chauffage pour l'hiver. L'hiver, la neige pouvait bloquer le village, l'isoler pendant huit jours, quinze jours, un mois.
La nuit, seule la lampe à pétrole éclairait la vie de la famille. L'électricité n'est venue que beaucoup plus tard au village.
Pas d'eau courante dans les maisons mais une fontaine communale pour tout le village. Les femmes lavaient le linge, chaque semaine, dans l'eau du torrent en contrebas du village. En Provence et dans les Alpes, le lavoir public est venu sans doute un peu plus tôt. Mais les habitants des quartiers modestes de grandes villes (comme Moulins, dans l'Allier), sans eau courante dans les maisons, sont encore allés chercher leur eau potable à la fontaine et laver leur linge dans les eaux des rivières pendant plusieurs années après la guerre de 1940-1945...
Les hameaux provençaux et alpins, isolés, connaissaient alors des conditions de vie semblables. De nos jours, le confort est aussi arrivé dans les habitations des Corses restés au pays.