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Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche,
ses coquillages et l'iode,
Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants.
Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras
comme pour se partager le ciel...
Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière
qui se mêle à la conversation...
Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive,
Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur,
Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu.
O toi toujours en partance
Et qui ne peux t'en aller,
A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer.
Jules Supervielle (1884-1960)
(Marseille Débarcadère 1927) |
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