Grandi
ceri ardevano in fondo alla mia memoria;
I
fiori del mio passato, dai morenti profumi
Si
sfogliavano sul gambo e cadevano nell’acqua nera,
Portando
via i desideri e le speranze defunti.
E
l’ombra tiranna accasata nella mia anima
Bandiva
senza pietà gli aprichi pensieri
Triste
galeotto curvo sul remo,
Auguravo
alle sere singhiozzo meno vermiglio.
Fu
allora, in un mattino di primavera, al limitare
Dei
boschetti divini ove muore il ricordo,
Che
vidi rabbrividire sul tuo sacro labbro
Il
dolce corallino riso dell’avvenire...
|
|
De grands cierges brûlaient au
fond de ma mémoire;
Les fleurs de mon passé, dont
mouraient les parfums,
S’effeuillaient sur leur tige
et tombaient dans l’eau noire,
Emportant les désirs et les
espoirs défunts.
Et l'ombre despotique établie en mon âme
Proscrivait sans pitié les
pensers de soleil;
Triste galérien incliné sur la
rame,
Je souhaitais aux soirs un
sanglot moins vermeil.
C’est alors, un matin de
printemps, à l’orée
Des bocages divins où meurt le
souvenir,
Que je vis frissonner à ta lèvre
sacrée
Le rire corallin et doux de
l’avenir...
|